Je ne sors de nul part, je n’ai emprunté aucun cursus prédestiné,
Je n’ai fait, ni les Beaux Arts, Arts Déco ou les Arts Appliqués,
J’ai simplement, regardé et appris en grandissant auprès d’un Maestro.
Mon Père, ce héros, qui vivait ou parfois survivait de son pinceau,
En silence dans son Atelier, depuis toute petite, je l’observais.
Une place privilégiée, dans ce sanctuaire, m’était accordée,
C’est marrant, très tôt, j’ai senti l’immense chance que j’avais.
Sur une table, quelques pastels, crayons et feutres disposés,
Au milieu de mes poupées, me permettaient de patienter.
A ma façon et avec fierté, je dessinais ; en silence, j’évoluais…
Jamais, il ne me corrigea, par crainte de m’offenser peut-être ?
Les corrections abusives ne faisaient pas parties de son « être »,
Bien plus subtil que ça, il m’apprit à libérer mes possibilités expressives,
Tout en me faisant découvrir les lois objectives de la couleur et de la composition.
Des lois immuables pour certains, des lois que je contournais souvent avec déraison !
Il riait affectueusement de me voir ainsi pester contre mes feuilles et mes crayons,
Je n’arrivais pas, du haut de mes petites années à dessiner comme ça !
A dessiner ce que m’offrait de réel et magique la nature, nous rigolions….
C’est ainsi que je découvris les premières frustrations de la figuration.
Je continuais à m’appliquer dans mes représentations, je grandissais….
Formes et couleurs ; ombres et lumières correspondaient enfin à la réalité !
Dieu, que j’étais rassurée, je savais enfin dessiner !
Il m’observait me fourvoyer, sans trouver à redire de mes prouesses, il rigolait !
Toujours affectueusement et fièrement, il rigolait……Cela m’agaçait…..
Jeune ado et confortablement installée sur mes positions, je lui demandais :
« Papa, c’est quoi l’abstraction ? »
Je pense, qu’au fond de lui, c’est la seule question qu’il attendait de moi. Il me dit :
« Tu vois, ma chérie, ce paysage, il a aussi sa part de mystère, invisible à l’œil nu et que seule ta vision peut dévoiler. Pourquoi, n’essayes-tu pas de la dessiner ? »
Wahou ! A n’y rien comprendre, j’étais complètement pommée !
Quelle drôle de définition ! Que voulait-il m’expliquer ?
Voulait-il me dire de me détacher de toute représentation de la réalité sensible,
Mais surtout avec sensibilité la représenter ?
Le challenge était trop excitant, je rentrais en « abstraction » comme on entre en méditation !
Quelle était donc cette part de mystère que je ne voyais pas ?
Je la cherchais et encore aujourd’hui, dois-je-le dire ? La cherche encore…
Voici au final, ce que j’ai retenu de ce trésor d’Enseignement :
C’est qu’au delà des apparences, il existe l’objet mais surtout sa métaphore.
C’est ainsi que je grandis, bercée entre De Vinci, Van Gogh, Dali et Zao Wou-Ki.
Moralité ! Je suis ravie d’avoir rencontré cet homme,
Sur sa vie, je pourrais encore en écrire des tomes.
Mais il me laisse l’essentiel à présent : Ce que je suis ici et maintenant…
Artistiquement,
Thésée
« Toute
l'enfance de Thésée a baigné dans l'art auprès d'un père, artiste peintre et
céramiste, tarn et garonnais, dont les toiles ont largement dépassé les
frontières de notre région. Les gènes ont parlé et ses filles se sont toutes
dirigées vers des carrières artistiques. Parmi elles, Thésée, qui a commencé à
exposer en amateur à ses débuts, puis s'est
orientée vers une carrière professionnelle depuis deux ans. En mars 2012
et 2013, elle reçoit le prix du public et la palme d'or au Concours Artoulouse
et le prix de la cotation Drouot au
11ème Salon International des Arts Plastiques et Littéraires à Toulouse, en
novembre 2012. En décembre 2013, elle remporte le concours Urban Acrylique
organisé par la Société Pébéo France qui
lui vaut une dotation de 1500 Euros de matériel de peinture, ainsi qu’un voyage
artistique à Paris. Elle vit dans la cité d'Ingres où son atelier est visible
sur simple rendez-vous. Elle participe à de nombreuses expositions et salons
d’art dans la région Midi-Pyrénées. »
«
Ce que je ne pourrais vous dire, je vous le peindrai…» Cette phrase résume
parfaitement la démarche de l'artiste, pour qui la peinture n'est pas un repli
sur soi, mais une fenêtre ouverte sur tous les possibles dans la communion avec
autrui. Son parcours est donc une recherche minutieuse et volontaire du style
qui lui permet le mieux de s'exprimer et d'être comprise. Initialement plus
figuratives, ses toiles gardent tout autant d'expressivité dans un lyrisme plus
abstrait ».
je crois que c'est celui là qui nous a flashé, je demanderais demain à laurence
RépondreSupprimerCe style vous va bien .............
Supprimerce que tu dis est magnifique, nous te souhaitons beaucoup de succès et surtout de joies avec tes pinceaux !
RépondreSupprimerMerci beaucoup et Avec tout le plaisir de vous revoir toi et ton père très bientôt......
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